Longtemps gaussé à cause d’un physique hors-normes par ses petits camarades propres et gentillets, le petit Sikowitz s’est fatalement réfugié dans une posture qui des années plus tard lui aura bien servi : le rejet total du contact humain. C’est à l’écoute des grands airs du delta Blues (Son House / Bukka White), des chantres du disco (Bee Gees, Indeep), des « beautiful losers » de l’electronica mondiale (titan, Junior Senior) ou des vieux coyottes américains (Johnny Cash, Tom Waits) que ce personnage a inlassablement répété ses furieuses gammes « night after night ». Sur scène, Sikowitz, dont la voix nourrie au gravier drômois ferait trembler les murs de Jericho, est prêt à tout pour 1/4 d’heure de gloire.

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